Je suis née le 15 Ruovy de l’année 1957 de la Septième ère. Mon existance a gentiment commencé de l’union de ma mère Ashira et de mon père Kundu Kiel. Deux Kitsunes très prometteurs et très ancrés dans leurs traditions. Vu de l’extérieur, on appelle ça deux spécistes malheureusement. Et croyez-le ou non, mais de leur union est née un sang pur dont j’ai toujours été très fière. Car ma lignée n’est faite que de sang pur marquant une haine à l’encontre non pas des sangs croisés, mais de ceux qui ne nous ont rejetés pour nos différences. Que l’on le veuille où non, le spécisme engendre le spécisme. Voilà, la morale dans laquelle je suis née. Malheureusement, un sang pur ne signifie pas un sang fort. En effet, j’étais un rebut des Kitsunes. Après des milliers d’années d’histoire, d’évolution et de maladies magiques… L’un des rares sangs purs n’avait pas accès à la magie… Une honte…

« Je ne me souviens pas de la date… Je me souviens de ce que j’ai fait. Forger un bijou pour la fille de celui qui m’avait harcelé et écarté de tout mon splendide avenir. Je l’ai haï tellement… Que j’ai porté tout ce malheur sur sa pourriture de fille unique qui serait dans tous les cas qu’une peste comme son père. Je lui en ai voulu… J’ai voulu la tuer… Mais quoi de pire que de l’humilier elle. Humilier le sang pur dont ils étaient si fiers ? Je lui ai donc forgé un collier d'abstention de magie un peu particulier qu'elle pourra retirer et de manière qu’il soit impossible de le remarquer. »

Mes parents n’ont pas longtemps hésité à l’avouer. Et pour me rassurer et me projeter dans l’avenir… Ils m’éduquèrent dans l’idée que la magie n’était qu’une dégénérescence et un aveu de faiblesse de toutes ses créatures qui se pavanait en déployant ses énergies qui n’était pas naturels. Ils me glorifièrent, m’idolâtrèrent longtemps. Ils n’usèrent jamais de magie devant moi où qu’à de très rare occasion où je pouvais les charrier. Surtout ma mère. Enfin, je vais trop vite. Reprenons du début. Comme vous l’aurez compris, je suis née dans un paradis. Fille unique d’un couple ayant de l’influence. Personne ne m’emmerdait, et celui qui s’y tentait s’en prenait une. Pas violente pour un sous la fille, mais les parents se prenaient une ronflé par les miens et de fil en aiguille, le petit merdeux qui osait s’en prenait une par ses parents. Ainsi fut ma protection contre le harcèlement que je n’ai donc pas connu. J’étais en revanche une gamine chouchouté et bien traitée, faire partie de mes amis était un privilège que je n’accordais pas aux premiers courtisans simplets. J’étais hautaine et méprisante, pourtant, je n’étais pas foncièrement mauvaise. J’avais un handicap qui a provoqué la peur et la colère chez mes parents. Et ils ont tout fait pour me protéger. Non je n’étais pas malheureuse, mais je ne pense pas avoir rendu malheureux qui que ce soit.

« J’ai observé la petite grandir et je m’en suis voulu d’avoir jeté ma haine sur cette gamine. La fille n’avait plus de magie, et comment lui retirer son collier d’enfance sans faire un scandale ? Je me suis donc rapproché d’elle. Moi vieux et aigris. Et j’ai commencé à lui apprendre la vie de manière plus large en toute discrétion. Elle ne m’a pas tout de suite apprécié. Mais nous sommes devenus proches. Et même si elle ne vous parlera sans doute pas de moi. Sachez que j’ai aimé cette petite aussi fort que j’ai détesté son père. Et j’ai détesté son père plus que toute chose. »

Pourtant, malgré tout l’amour qu’ils me portaient, reprendre le parti de mon père ne m’intéressait aucunement. Moi j’avais rencontré des écuyers, et j’étais bien décidée à rejoindre ses individus si spéciaux. Car malgré tous les efforts de mes parents, grandirent me fit bien comprendre que ce n’était pas les autres qui avaient un handicap. C’était moi. Donc je voulais rejoindre un escadron où personne ne me jugerait pour mon absence de magie. Un endroit où je serais respectée pour ce que je serais. C’est alors que j’ai continué d’avancer malgré le chagrin de mon père qui voulait me voir reprendre ses opinions et sa place au sein des Kitsunes. Je rejoignis donc un camp militaire d’écuyer. Et ma monture fut un aigle que je nommais Parfainix. Je n’ai pas dit que j’étais très mature à cette époque. Et il finit inévitablement par s’appeler Nyx. A vrai dire, j’ai toujours adoré les oiseaux et particulièrement les phénix que je trouvais vraiment superbe. Ils étaient le symbole de ce dont je n’avais pas après tout. Mais l’histoire se poursuivis sans magie, avec difficulté mais évidemment une éducation solide et un caractère inflexible. En grandissant j’avais accepté mon sort.

« Elle a choisis une voix dans laquelle je l’avais conseillée. Militaire. Je lui avais montré plusieurs fois la technique et la force des écuyers, et cela l’a beaucoup marquée. Mais pour suivre et continuer de l’intéresser, j’ai dû sacrifier de mon temps, pour réussir à devenir formateur. J’enseignais non pas la forge qui restait mon métier, mais l’entretien de l’équipement. J’étais heureux de la voir et elle semblait l’être aussi. Même si pour elle je n’étais certainement qu’un pion sur l’échiquier de son avenir. »

Je me souviens de cet elfe qui avait soi-disant fabriqué mon pendentif. Un beau collier que je gardais toujours sur moi en ne changeant que la chaine. Ce brave monsieur est décédé peu de temps après être devenu formateur. Emportant avec lui son savoir et laissant derrière lui sa maison et sa forge qu’il m’a léguée dans un dernier acte de gentillesse tandis que je ne parvenais à convaincre mes parents de poursuivre mes études militaires. C’est donc lors d’une dispute que je quittais la maison familiale pour me retrouver dans la barraque de ce vieux avec tous ces bibelots mais surtout, tout son travaille. Aucun héritier, il m’avait tout laissé à moi et son meilleur apprenti qui était un elfe sympathique mais très refermé. Nous avons vécu ensemble dans la même maison de la capitale d’ambre pendant des années où je finissais mes études avant de repartir pour les camps militaires. Je ne revenais que de temps en temps à la maison. Je travaillais dure, pour ne pas seulement être la plus forte, mais évidemment la meilleure dans tous les autres domaines que la magie. Je fus rapidement promu cheffe d’escadron dès lors que j’eus finis mes études. Et je pouvais dès lors aller protéger ma communauté des attaques des wyverns.

« Cette garce qui s’est amouraché de mon maitre pour qu’il lui lègue la moitié de sa fortune ? Je l’ai haï corps et âme jusqu’au plus profond de mon être. Mais mon maitre ne m’avait rien expliqué de son vivant. Je devais trouver et découvrir le secret de cette garce dont le père avait très certainement joué de ses relations pour qu’il en soit ainsi. C’est en discutant un minimum avec cette Kitsune insupportable que j’ai appris un jour qu’elle avait quitté ses parents pour faire sa vie. J’étais perdu… Que c’était-il passé ? »

Je n’ai jamais trop parlé de mon passé avec ce jeune forgeron, mais il est rapidement devenu le seul et l’unique forgeron qui allait m’accompagner sur les champs de batailles. Bien plus qu’un gentil garçon, il était fiable, honnête et serviable. Il cherchait à s’insinuer dans ma vie pour en percer les secrets, mais je ne l’ai jamais laissé faire. Dans l’armé nos relations devaient être strictement professionnel, et en dehors nous étions de bons amis, mais sans plus. J’avais un aigle, Parfainix, un forgeron, Rhunon, et un escadron de divers écuyers. Mais mon parcours ne s’arrêtait là, et malgré mes opinions et mes idéaux, je m’engageais en politique. Appuyée non pas par mes parents qui étaient tout de même fier de moi, mais par Rhunon et mes exploits militaires. Je devins plus rapidement que je ne l’imaginais conseillère militaire de la représentante, puis représentante moi-même des kitsunes. J’avais gravi les échelons, et portait l’espoir des générations futurs. Pour un idéale pour les ambriens et la nature au cœur des priorités ainsi que la réglementation plus stricte de la magie qui déstabilise les jeux de puissances. Les vieux de la haute avait besoin d’un peu de sang neuf pour comprendre les enjeux de notre société. Et j’étais là et bien déterminée à leur offrir. C’est dans cette période que Parfainix devint trop vieux pour s’envoler, et je lui offris une belle retraite avant qu’il ne repose en paix, pendant que Nylon, un nouvel aigle, prenait son envole avec moi.

« Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi elle s’est autant attachée à ce petit gars qui la détestait que je fusse. Toujours est-il qu’elle m’a permis de gravir les échelons et ne m’a jamais laissé tomber. Pourtant je m’intéressais beaucoup à son histoire. Et en fouillant les étagères de mon maitre, j’avais découvert qu’il m’avait laissé un document avec toutes les explications. Cette jeune kitsune avait un passé douloureux et un lourd fardeau autour du cou. Mais comment le lui enlever sans faire scandale ? Le pendentif de sa famille ? J’ai cherché, mais je n’ai jamais trouvé. Elle ne l’enlevait que pour dormir… Et c’était la première chose qu’elle cherchait. »

Désormais que j’avais mon statut, je me devais d’être exemplaire, et je ne faillis jamais à ma mission. J’encourageais le peuple, je leur demandais leur avis, nous échangions beaucoup directement avec les concernés avant de prendre des décisions. J’étais certainement la plus apprécié des dirigeantes. Mais je conservais une casquette militaire, et donc quand le besoin se faisait sentir, je me retrouvais sur les champs de batailles contre les wyverns qui cherchaient à s’en prendre à nos terres. Ces gros reptiles que je détestais corps et âme. C’est donc avec l’approbation du peuple et le soutien de mes amis que je pris davantage d’influence sur leurs vies, leur assurant sécurité et tranquillité. Mais un premier événement vint chambouler ma vie. Lors d’une partie de chasse, je manquais d’empaler une dragonne… La petite Gayst, une petite dragonne que je surnomme régulièrement la bleutée… Ô elle n’était pas jeune, mais elle n’était pas bien grande. Bref, cette première rencontre me chamboula quelque peu. Car elle me rapprocha d’une dragonne dont j’avais passé ma vie à haïr leur espèce. Et elle le savait que je les détestais comme beaucoup d’autre kitsune. Mais elle était différente… C’est peu de temps après que nous avons rencontré la couronne des bois. Cette monstruosité synthétique qui avait exterminé nombre des miens parce qu’ils avaient essayé de le déloger de notre forêt. Nous étions un petit groupe, la bleutée était là ainsi qu’une licorne. Et le monstre s’en est pris à la dragonne et l’a utilisé contre nous… Sa colère était là, mais le golem l’entendit et se résigna. Après un combat perdu d’avance, Gayst nous sauva par sa diplomatie en choisissant les mots justes contre ce golem…

« Je ne l’avais jamais vue aussi perturbée. Était-ce d’avoir été sauvé par une dragonne ? Ou bien c’était elle rendu compte que quelque chose clochait ? Mais il semblerait que ce soit la première option… Elle croyait en sa bonne fortune, alors qu’il s’agissait d’un élément prévisible lorsque l’on en connaissait tous les tenants et les aboutissants. Mais impossible de la faire réfléchir à ce sujet sans risquer un dérapage. Comment lui avouer ce que le vieux a fait ? Comment le prendrait-elle ? Je n’ai donc rien dit. »

Plus tard, nous nous sommes penchés sur les révélations de la créature synthétique ancestrale qui s’appelait Jade. La Couronne des Bois nous avait révélé que la toxicité du bosquet était en réalité un autre golem ancestral. Un kraken gigantesque qui n’avait rien à faire là sommeillait dans ce bois et empoisonnait le terrain que nous avons toujours connu ainsi. Il fallait agir, et rapidement nous avons monté une expédition pour chercher à déloger et tuer le kraken. Nous étions séparés en trois groupes devant chacun éliminer des tentacules du monstres pour l’immobiliser. Et si notre groupe se portait bien et avions réussi à découper en tranche le mollusque dans de grandes gerbes de sang, celui de Gayst et Jade semblait en difficulté. Ils tirèrent une fusée de détresse. Jade avait pris déjà pour nous tous, mais cela permit à Gayst de remarquer quelque chose à quoi je n’avais pas prêté attention. Les Fatalis ne saignent pas… Et en effet, le kraken saignait. Jade spécula alors que son frère avait pris possession du kraken par un moyen ou un autre. En utilisant ses toxines pour le maintenir dans un état second. Nous dûmes changer les plans afin de laisser le kraken et ne s’en prendre qu’à Olivine. Tout en faisant bien attention à ce que le titan ne nous prenne pas pour cible une fois libérer. Nous sommes donc aller au cœur du bosquet, puis avons dû essuyer une dispute débile entre Gayst et une autre dragonne que j’ai dû calmer de mon autorité qui a certainement dû griller notre effet de surprise. Mais nous avons pu ensuite, lancer l’opération en faisant sortir Olivine de l’estomac du kraken et en l’affrontant sur un terrain empoisonné dont plusieurs n’ont pu s’en sortir. Dont Gayst qui manqua d’y passer sans l’intervention de Jade. Il a pansé ses plaies et l’a transformé en Xénillon pour la protéger d’un sévère poison du golem qui avait pris la forme d’une araignée hautement toxique. Mais c’est après que le golem de la forêt purifia le bosquet de toutes traces de poisons en utilisant toute son énergie. Le plongeant en stase. Notre accord réalisé, je l’ai laissé en stase en sommes parties sans lui et sans Gayst qui se transformait dans un cocon.

« Olivine était un golem, et malgré tous mes efforts, les armes de mon amie n’avaient que peu d’effet sur lui… Si seulement elle avait possédé la magie. Le combat aurait certainement été plus simple pour eux. J’envisageais de lui briser son collier accidentellement. Mais je n’y parvins pas. Je ne voulais pas lui faire de la peine. Mais une curieuse personne me rendit visite. Une elfe charmante mais inquiétante qui se présentait sous le nom d'Andy. Elle avait besoin d’information sur Rouge, et malgré moi, au vu des récents événements, je ne pus me les garder. Elle pouvait rendre sa magie à mon amie, en échange, elle voulait savoir comment lui faire retirer son pendentif. Je lui donnais les informations qu’elle voulait. Peut-être avais-je fait une bêtise, mais la détermination et la sincérité dans son regard me prouvait qu’elle n’avait pas de mauvaises intentions. Du moins, je l’espérais… »

C’est plus tard qu’un curieux événement se produisit. Une exploration d’une ancienne et étrange maison dans l’ombre de la forêt. J’étais partie l’explorer avec une connaissance qui nous avais aidé contre Olivine, pour sauver les individus qui avait été envoyé et qui n’était revenu. Zaraki Mitsuky était donc avec moi. Et quelque chose d’étrange se produisit. Un golem était là, un Fatalis de peur était ici avec tout ce que cela impliquait. Une entité comme Jade… Mais étonnante et incroyablement puissante. Elle semblait ne vouloir que moi. Et… Je ne saurais dire ce qu’il s’est passé, mais ce jour-là, quelque chose à changer en moi. Elle m’a fait quelque chose j’en étais sûr. Un rêve étrange en profondeur où elle cherchait à me faire découvrir quelque chose. Je ne sais toujours pas ce qu’elle a essayé de me faire. Était-ce une tentative d’inception ? Impossible de savoir, toujours est-il que je me suis réveillée avec Zaraki et la Fatalis à mes côtés. Et qu’après cet événement, toutes les personnes envoyées ont été libérées. Et j’ignore depuis ce qu’il s’est passé. Mais j’enchaine cauchemars sur cauchemars et une grande fatigue s’installe en moi. Des rêves où je ne suis plus moi-même, et où il se passe des choses étranges. Je rêve que je maitrise la magie, enfin, je vois que la créature que j’incarne maitrise la magie et fait des choses étranges avec. Elle cherchait à se libérer. La journée, plus rien. Cela se produisait seulement la nuit. Quand je faisais juste une sieste la journée, pas de rêve de ce genre. C’était curieux. Et malgré les médecins que je contactais, impossible de savoir ce qu’il se passait. Mon forgeron s’éclipsait de plus en plus. C’est tout ce que j’avais remarqué.

« On lui avait fait quelque chose, je partais à la recherche de cette Fatalis pour espérer avoir des réponses, mais impossible de la trouver. Je ne lui voulais pas forcément du mal, mais je voulais comprendre. Quelque chose avait changé. Et une fois, une seul j’avais surpris une inconnue chez nous de nuit, mais elle avait très vite disparue. J’avais retourné la maison, mais aucun mot n’était là. Aucun indice, rien… Hormis cette étrangère, rien ne semblait vouloir m’aider à élucider ce qu’il s’était produit ce soir-là. »

La vie repris son cours malgré la fatigue et les cauchemars. Je m’adaptais pour y faire face, mais j’ignorais de quoi il s’agissait. Je cherchais pourtant à comprendre. Mais rien ne me venait. Et autour de moi, certaines personnes semblaient inquiètes, surprises, voir chamboulée. Mais ce n’était pas quelque chose qui se voyait sur moi, de ce que j’ai compris, c’était davantage quelque chose qui s’entendait dans mes paroles. Mais impossible de déchiffrer quoi… J’espère comprendre un jour, je pense que Zaraki est au courant, mais il faut que je lui mette la main dessus. Je lui demanderais des explications.