Note de l’auteur : Pour ceux qui connaissaient déjà Maestria dans sa première version, je vous prie de vous diriger de suite vers l’histoire, et de lire le reste après… Merci !

« Ange est une jolie dragonne, c’est certain. Enfin… Le monde aurait pu s’en rendre compte, si elle n’était pas constamment cachée derrière une illusion de colère. Recouverte de plumes des pattes à la tête, c’est une dragonne douce et délicate, légère comme le vent et agréable aux regards. De couleur crème et dotée de multiples taches plus foncées, Maestria possède, autour du cou, une crinière plumeuse aussi douce qu’un nuage. Ses ailes sont fines et délicates, les plumes de sa queue l’aidant par ailleurs au vol. »
« Quant à son visage, Ange est dotée d’une sorte de bec et d’une excroissance osseuse au-dessus du nez, qui peut faire mal si bien prit. Elle possède également deux cornes de taille moyenne et de longues oreilles duveteuses. Enfin, ses yeux sont grands, avec un iris jaune. Et si autrefois ils étaient pleins de vie, ils sont devenus des gouffres sans vie avec le temps… »
« Enfin… Pour voir tout ça, il aurait fallu que vous observiez Maestria il y a bien des années, avant qu’elle ne devienne Méduse. Aujourd’hui, vous ne verrez qu’une dragonne cherchant, involontairement, à provoquer la colère en vous, peu importe les moyens employés. »
« Car même si vous allez voir un chant de Maestria, vous ne pourrez voir la dragonne. Vêtue de son costume de scène, vous pourrez observer une diva en rose et bleu, possédant mille plumes, mille perles et mille dorures. Un costume de scène comme on en fait plus, alliant beauté et richesse, élégance et classe. »

« Mais si Maestria est belle, malgré ses dons d’Illusionniste, il ne faut pas oublier ce qu’elle est à l’intérieur. Un être qui ne ressent plus que vaguement les émotions positives, qui vit sa vie sans affections. En effet, Ange a été, il y a quelques années, la victime d’un malheureux coup du sort. Un coup du sort qui délesta son cœur des sentiments d’amour et de joie, pour ne laisser que la tristesse infinie de son démon, une totale incompréhension et sa peur immense. Elle ne comprend plus certains fantasmes gaïens, pas plus que ce que les gens peuvent ressentir. »
« Ainsi, s’il ne reste plus grand-chose des émotions de la dragonne, on peut constater plusieurs choses. Ce manque semble tout d’abord lui causer un grand trouble, autant que de l’indifférence. Si elle ne se souvient plus comment elle en est arrivée là ni pour quelle raison elle a tout perdu, elle n’a jamais l’air vraiment triste à cette idée, comme si, finalement, elle ne voulait pas savoir. À contrario, le fait que tout le monde puisse être heureux et vivre pleinement sa vie la bouleverse et lui fait se demander ce qui cloche avec elle. Elle en arrive donc à vouloir résoudre son problème, sans vouloir connaître sa raison, et donc la façon de le faire. »
« Lié à cela, on peut également se rendre compte qu’Ange est un être fascinant, car, même si elle ne ressent plus rien, son envie de ressentir à nouveau est si puissante qu’elle en arrive à toujours vouloir comprendre. Elle imite aussi énormément les gens, tentant toujours de retrouver un effluve de ce que les autres ressentent. Et alors qu’elle ne ressent plus rien, un œil extérieur qui ne la connaîtrait pas pourrait la comparer, selon les réussites de ses imitations, soit à une marionnette sans âme, dérangeante, ou bien à une jeune dragonne fascinante vivant pleinement sa vie, mais… À qui il manque un important quelque chose, intouchable. »
« Il n’y a que trois choses qui parviennent à briser ce cycle de monotonie. La première est la chanson. Lorsque Maestria chante, elle sent son cœur se serrer. Mais elle ne saurait dire si elle aime ou si elle déteste cette sensation, car, finalement, elle la hait autant qu’elle l’adore. C’est une sensation qu’elle ne comprend pas, mais qu’elle tente souvent de forcer. La seconde est, et sans doute est-ce bien triste à dire, toute substance illicite. Comme elles fonctionnent directement sur le système nerveux, elles sont capables d’apporter des émotions à Ange, qu’elle ne comprend certes pas, mais qui la poussent à continuer à les utiliser. Elle apprécie particulièrement les drogues calmantes ou euphoriques, afin de retrouver un certain lien avec elle-même. Cependant, elle n’a théoriquement pas le droit à ce genre de substance à la Virtuo’Cité  et elle maîtrise sa consommation, depuis qu’elle s’est fait réprimander une première fois. Elle ne se rend d’ailleurs pas compte de son addiction et ne semble même pas comprendre le principe. Enfin, la troisième chose, c’est Kid, son patron. C’est étrangement la seule personne qu’elle n’a pas oubliée et qui parvient encore à lui tirer des sentiments autres que la peur et la tristesse. Ange ne sait pas pourquoi, mais c’est ainsi. Et ce fait la pousse encore plus à s’accrocher à lui. »
« Par ailleurs, les colocataires de Maestria, si elles sont parfois mal à l’aise devant l’impassibilité de la dragonne, tentent régulièrement de faire réapparaître un sourire sur son visage. Il semblerait que l’Ange d’avant leur manque, bien qu’elles ne sachent pas comment la faire revenir. Enfin, précisons que la dragonne ne fait plus réellement la différence entre ami et ennemi, puisque, à ses yeux, tous les êtres vivants sont les mêmes. »

Histoire complète juste ici !

/!\ Résumé à venir /!\