J'ai mangé le titre - Stormy
Stormy
Crédits avatar : Dark-Sheyn
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Pièces : 4551
Messages : 124
Inscription : 04/05/2020
Naissance : 15/09/1996
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Troll face !
- Pénétrer ici n’est pas bon pour le QI.:
- Vraiment pas.:
- Héhé.:
- Je suis chiante, ah oui ?:
- Les patates maléfiques… aussi fourbes que sournoises, elles aimaient chantonner cette mélodie d’un air mignon et innocent. Ceci, en espérant charmer la justice et être libérées à nouveau. Une cage technologique anti-magie en acier ? Ce détail parle de lui-même. Elles sont loin d’être des enfants de cœur. Et ces patates n’ont pas dit leur dernier mot ! Elles noircirent à vue d’œil, leurs yeux devenant d’un rouge démoniaque tandis que de larges sourires pointus étiraient leurs lèvres.
Dans des bruits de cartoon, les patates bondirent brusquement contre les parois. Sauf qu’elles entendirent des bruits de pas dans le couloir, reprenant aussitôt leur aspect inoffensif. Elles sourirent et chantèrent à nouveau lorsque des gardes vinrent jeter un coup d’œil dans la pièce. Quand ils se furent éloignés, les patates reprirent de plus belle. Arrivée au bord de la table, la cage se fracassa par terre en tombant. Les patates roulèrent sous un meuble pour s’y cacher, le temps de récupérer un peu de magie. Bien qu’elles misaient beaucoup sur le timing des gardes et leurs rondes. Un pari risqué, mais pas trop le choix. Et lorsque les gardes revinrent… c’était trop tard. S’étant séparant de leurs pelures, elles se sont bricolé un lance-pierre de fortune. Se projetant elles-mêmes par magie, les patates avaient traversé la fenêtre à la manière d’un projectile. L’alerte fut donnée, et la sirène de la ville retentit. Les habitants se barricadèrent solidement, de crainte que les machiavéliques patates ne viennent les envahir. Les gardes eurent beau les chercher pendant des heures, elles s’étaient volatilisées sans laisser de traces…
Il ne faut jamais se fier à l’apparence d’un troll. Ils sont si sournois, si diaboliques, si… ingénieux ! Trouvables partout sur le web, ils attendent dans l’ombre, patiemment… et surgissent au moment où on s’y attend le moins. Les trolls envahissent ensuite l’esprit de leur victime, provoquant une vague d’hilarité. Bien sûr, on peut naturellement penser qu’il suffirait de les manger comme ces patates pour s’en débarrasser. Quand ils sont comestibles, bien sûr. Si seulement c’était si simple... ceux qui s’y sont risqués se sont mystérieusement transformés en nourriture. Bien entendu, les familles des victimes ont pris grand soin de les mettre en lieu sûr, histoire qu’ils ne soient pas pris pour de vulgaires aliments... et si on ne dévore pas les trolls ? C’est simple. On peut rester en vie si on s’arrête à temps. Dans le cas contraire, on meure de rire. Littéralement. Malgré les mesures préventives mises en place par l’Etat Carborana, les gens meurent toujours de rire ou se changent en nourriture. Dans tout le pays, entre les nombreux coups de fils appelant à l’aide et les trolls toujours plus nombreux, les gardes ne savent plus où donner de la tête.
Pendant ce temps, les diaboliques patates se sont rendues devant une centrale thermique, repère de bien des trolls. En s’approchant de l’entrée, elles sentirent aussitôt des regards perçants se poser sur elles. Les armures noires avaient un aspect inquiétant… les spectres à l’intérieur brûlaient d’une éternelle flamme verte. Ils réagirent aussitôt à leur approche, leur demandant l’objet de leur visite d’un air méfiant. L’une des patates s’avança. Ou plutôt, Lady Frite, leur leader. Comme bien des trolls, ceux qui sont prêts à renoncer à leur indépendance peuvent demander la protection de la maîtresse des lieux, en échange de leurs services. Le garde de droite hocha la tête, et fit signe à l’un de ses collègues, qui vola chercher la demoiselle. D’autres vinrent escorter les patates à l’intérieur, dans une pièce où elles pourront patienter plus confortablement. Cependant, dès qu’elles eurent le dos tourné, les armures à l’entrée échangèrent un regard complice avec les autres... omettre certains détails était la routine, semble-t-il. Quant aux patates, elles n’étaient guère enthousiastes à l’idée d’être sous l’autorité de quelqu’un d’autre. Cependant, il l’aurait bien fallu un jour ou l’autre. Elles avaient échappé de peu à la prison, cette fois. Les armures restèrent devant la porte, les invitant à entrer, et leur assurèrent qu’elle devrait arriver dans pas longtemps. "Elle" ? Visiblement, ils avaient tant de respect pour leur maîtresse qu’ils osaient à peine prononcer son nom. Les armures répondirent que ce n’était pas pour les raisons auxquelles on penserait. Leur maîtresse ne se considérait pas du tout comme telle. C’était quelqu’un qui se situait au même niveau que tous les trolls, et non au-dessus. En plus de s’en foutre royalement qu’on la tutoie ou qu’on la vouvoie.Je riais doucement en regardant des squelettes et d’autres trolls s’éclater sur la piste avec Techno Chicken. Il est doué pour mettre de l’ambiance ce poulet, c’est indéniable. Je sentis un regard sur moi. L’un des squelettes me narguait parce que je ne dansais jamais. Je n’aime pas ça. Les soirées karaoké, c’est bien plus drôle ! Le squelette continuait. Il va voir… avec un sourire fourbe, je fis apparaître un savon près de ses pieds. Au lieu de tomber en posant le pied dessus par inattention, il y resta collé. Le savon humide se mit à glisser partout tandis que le squelette tentait de garder l’équilibre dans un long cri. Un sort le fit rebondir contre les murs caoutchouteux dans des bruits de flipper. Le sort protège les autres trolls de la même manière. Au cas où. Je le regardai passer non loin de moi avec un grand sourire pointu. Quel est le problème, Nonos ? Il n’y a plus de freins ? Oh, mince… j’ai oublié d’en mettre… quelle étourdie je fais ! Mouahahaha ! Je rends toujours les trolls. Il devrait le savoir ! Lorsque le squelette me cria d’arrêter, je fis mine de réfléchir, jouant avec une mèche de cheveux blancs. Hum… je ne sais pas trop... je n’en ai pas envie, non. La vilaine fille que je suis va le laisser comme ça ! J’ai omis de lui dire qu’il s’arrêtera tout seul, de toute façon. J’ai lancé le sort pour une minute. J’aurais pu mettre plus ! On me tapota l’épaule. Je me tournai vers un groupe de trolls. Tiens ? Ils ont envahi d’essayer le sort du savon ? Ma foi, si ça leur fait plaisir. Ils rirent comme des fous en rebondissant partout.
J’ai lancé un sort supplémentaire autour des pistes de bowling. On va me râler dessus, sinon. Et, oui, on est dans une salle de bowling avec une piste de danse techno juste à côté. On profite de l’ambiance sonore et visuelle tout en s’amusant. Bien qu’une partie des pistes de bowling est insonorisée magiquement pour ceux qui n’aiment pas ça, et les murs extérieurs également pour ne pas gêner. D’un autre côté, la musique est très pratique pour couvrir tous les cris des bébés humains. Pourquoi des bébés ? Mouahaha… mes yeux rouges pétillaient de malice. Oh, il n’est pas prêt ! Il va tellement prendre cher ! Je tendis mes longues griffes tranchantes, brillant d’un éclat mortel, vers l’innocent bébé braillard… et il se changea en boule de bowling à mon contact. Je pris la boule, glissant mes doigts non griffus dans les trous. Si, si. Je vais le lancer. Et comme je suis très taquine, je vais prendre tout mon temps ! Je m’étirai d’un air confiant, tranquille. Rien n’est interdit dans un monde imaginaire. Alors pourquoi s’en priver ? Je déteste les bébés humains, et je ne m’en cache pas. Oui, je suis plutôt franche dans mon opinion… bien que je puisse baisser d’un cran si ça blesse ou si ça vexe. Mais franchement ? J’ai l’impression d’en voir partout ! Partout !!! Les magasins ? Check. Dans la rue ? Check ! Les transports en commun ? Check !!! Je dois être poissarde, ce n’est pas possible… parce qu’il faut toujours qu’ils pleurent en gueulant, en plus ! Sans compter les abominables poussettes qui prennent toute la place quand il y a beaucoup de monde dans les transports… si bien qu’on se retrouve aussi serrés que des cornichons dans un bocal ! Non, je n’aime pas les cornichons. Simple comparaison.
Je suis plutôt calme en temps normal. Seulement, cela m’énerve à un point… dans mon univers, j’ai fini par craquer et en kidnapper. Et bien que je ne sois pas fan de sport, j’admets que cela fait un bien fou de les utiliser en guise de ballon de foot, de planche de surf, etc. Et oui, je suis sadique ! Comment s’en lasser ? C’est mission impossible pour moi ! Je fais ça quasiment tous les jours ! Rien que pour voir les gens qui prennent tout au premier degré ou s’énerver pour rien… j’ai de ces des fous rires, par moment… oh, et mes trolls ! Ça, c’est encore mieux ! Ils sont si fourbes par moment… que les gens ne se doutent de rien avant que je le leur dise, héhé. Je dois avoir un don. Et je n’en suis pas peu fière ! On m’a baptisé La trolleuse sadique… ce n’est pas pour rien ! Bien sûr, j’aime troller et être trollée. Toutefois, comme je le dis toujours… ils peuvent remporter certaines manches, mais la victoire finale… est toujours mienne ! J’arrive toujours à les piéger, tôt ou tard ! Mouahahahahahahahaha !!! Un grondement irrité interrompit mes sombres pensées. Faisant style de rien, j’affichai un sourire gentil tout doux innocent. Qu’est-ce qu’il y a, Touffovent ? On s’impatiente ? Je lui pinçai la joue et tirai dessus. Qui c’est qui s’est levé du pied gauche, aujourd’hui ? Qui c’est ? Quelques trolls ricanèrent alors que celui-ci me repoussa en grommelant. Bon allez, pour lui faire plaisir. Je suis sympa, au fond. Mais pas trop, quand même ! Attention… elle va tenter un strike du premier coup… elle vise, prend de l’élan… lance bien fort le bébé dans un bruit de cartoon, et… strike !!!!! Des klaxons retentirent. Je sautai en l’air en levant les bras, toute contente.
Puis je croisai les bras en faisant pop des lunettes de soleil sur mon nez. C’est qui le patron ? Les trolls prononcèrent mon nom dans un bel ensemble. Je n’ai pas entendu !!! C’est qui le patron ?! Stormy !!! Je ris de bon cœur. A la base, je ne suis ni vantarde ni frimeuse non plus. Mais c’est super drôle, de temps en temps ! Et du coup, oui. On m’appelle Stormy. Du coup, pour embêter les fondateurs et d’autres joueurs, je glisserais les informations sur moi de manière random dans la fiche. Comme ici, par exemple. Il y a Stormy la dragonne et Stormy la joueuse. Vilaine fille, vilaine ! Héhé. Je sais ! Ah, c’est si bon d’être méchante… et qu’il y ait Stormy et Stormy est très pratique pour troller quand on parle de Stormy et Stormy dans la même conversation. Double héhé ! Sinon, il y a Davves aussi, et Elva Yawë sur Orzian. Quant au perso dont j’emprunte l’apparence, je l’appelle Mally. Je doute de la jouer en RP, cela dit. Disons que j’ai pris cette apparence il y a bien longtemps pour partir dans mes délires en toute liberté. Et je suis fan des films d’horreur tout en étant une tapette... m’enfin. Je pourrais en parler longtemps, et cela donnerait un roman aussi long que celui de ma dragonne. Ou mes fiches. Si je n’avais pas une inspiration random, aussi... parfois j’écris un peu, beaucoup… et des fois j’écrirais à l’infini si je ne m’arrêtais pas. Quant à ma mémoire de poisson rouge, n’en parlons pas. C’est une horreur… déjà que je suis con, par moment…
Les lunettes dépopèrent tandis que je reprenais mon sérieux. Ce qui ne dura pas longtemps. J’entendis des grognements mécontents plus loin. Un troll venait de renverser deux malheureuses quilles. Héhé. Il me lança un regard noir. Oh, il peut utiliser son Pouvoir Unique sur moi si cela lui chante. Je m’en fous. Je suis immunisée à tous les trolls qui vivent ici ! Et ce n’est pas un hasard. Enfin, ce point sera plus clair en temps et en heure ! Néanmoins, je me téléportai près de lui et lui ébouriffa la tête avec un gentil sourire. Le troll me gronda pour toute réponse. Je lui ébouriffai la tête de manière plus énergique avant de le laisser avec un rire malicieux. Il n’a pas remarqué que j’ai changé sa tête en citrouille, semble-t-il. Quand il me tourna le dos, je posai un doigt sur mes lèvres en remarquant des trolls qui se retenaient de ne pas rire. Chut… il faut pas le dire… je m’éloignai en sautillant d’un pied à l’autre, comme si de rien n’était. J’en étais où, déjà ? Ah oui ! Reportant mon attention sur la partie, j’attendis patiemment mon tour. Avant de reprendre le bébé braillard, m’apprêtant à le lancer… quand on m’interpella. Je pivotai vers l’armure spectrale d’un air interrogateur, l’écoutant sans l’interrompre. Oh, zut… bon bah, je vais devoir passer mon tour. Je jetai le bébé humain par-dessus mon épaule d’un air nonchalant. Il vola en hurlant dans un autre bruit cartoonesque. J’entendis un troll s’en emparer, mais ne me retournai pas. Je souriais d’un air désolée à mon partenaire de jeu, déçu. Une prochaine fois ? Je fais de mon mieux pour leur accorder du temps. Malheureusement, même si je ne me considère pas comme telle, je reste la maîtresse des lieux. Il faut bien que quelqu’un s’occupe de tout ceci. Même si c’est relou.
L’armure spectrale retourna à son poste. En vrai, je n’ai pas besoin qu’on me protège. Je suis largement capable de me défendre seule. Mais ils y tenaient tellement, et c’était de si bon cœur… cela aurait été cruel de leur dire non. Alors j’ai accepté pour leur faire plaisir. Ils étaient si heureux… et ils le sont encore. Quand on sort d’une pièce, c’est vraiment le jour et la nuit. Tout est si bien aménagé qu’on oublierait presque qu’on se trouve dans une centrale thermique. Des escaliers métalliques, la chaufferie géante, des tuyaux partout… de la vapeur s’en dégageaient constamment. La chaleur était agréable sans être étouffante. Et il y avait des bouches d’évacuation pour évacuer la vapeur régulièrement. On n’a pas envie de respirer du mauvais air, non plus. J’eus à peine le temps de faire quelques pas qu’une musique se lança derrière moi. Je levai les yeux au ciel. Oh non, pas lui… il va encore tout gâcher !Pourquoi ? Pourquoi il fait ça à chaque fois que je sors d’une pièce? Pour troller je veux bien, mais là il commence vraiment à être relou ! Je ne suis même pas fan de Star Wars ! Sans me retourner, je fis pop une épingle dans mon gant griffu et me bouchai le nez avec. Croyant que je l’ignorais, le troll augmenta son volume sonore. Je confirme, une petite correction ne lui fera pas de mal. Je claquai des doigts, et la musique s’interrompit brutalement. Le troll péta si fort que des flammes jaillirent de son cul. Il se mit à voler, laissant une odeur nauséabonde derrière lui. Je plaquai une main sur ma bouche pour ne pas exploser. Même si cela ne m’empêcha pas d’être secouée par un fou rire étouffé. On entendit un mécanisme s’activer. En bref, des détecteurs envoient des signaux électriques à des hélices qui brassent l’air, et elles sont disposées de façon à l’acheminer à l’extérieur. Et heureusement, d’ailleurs. Il faudrait payer des trolls pour ouvrir les fenêtres toutes les cinq minutes, sinon. Comment dire… cet endroit est vaste. Alors le Pet-Fusée est l’un des moyens de locomotions pour aller plus vite.
Je sais, ce n’est pas le moyen le plus… élégant. Ni le moins odorant, et encore moins le plus mature. Heureusement que j’y suis immunisée, car c’est le plus populaire chez les trolls. Ils s’amusent comme des fous, c’est dingue ! Il y a des paris sur qui sera le prochain à servir de monture. Des courses de Pet-Fusées à un étage dédié. Ceux qui en ont carrément fait leur vocation. D’où le fait que les plateformes métalliques en hauteur et les escaliers sont entourées d’un Plastairbag qui amortira le choc si quelqu’un les percute. Question de sécurité. De même pour les murs, le plafond et le sol. Ils sont durs en temps normal. Toutefois, il n’est pas rare de voir des trolls déclencher la sécurité exprès pour rebondir partout. Ou faire du trampoline sur le Plastairbag. J’ai beau les gronder, les trolls sont des trolls. Comme moi, finalement ! Je ris à cette pensée. Après, ils connaissent un sort similaire pour éviter les accidents. Et si jamais ils n’ont pas le temps de réagir, un mécanisme semblable s’enclenchera à la place. On n’est jamais trop prudents. Le bon côté de tout ceci, c’est que cela contribue à faire tourner la centrale, d’une certaine manière. Je fis pop mon propre moyen de locomotion, la tondeuse nucléaire. Oh, je pourrais voler ou me téléporter directement auprès des patates, mais ce serait moins classe comme entrée. Je me dois de la soigner un minimum, tout de même ! En revanche, je ne suis pas un bon exemple de la sécurité routière. Héhé.
Le moteur émit un vrombissement sonore, trahissant sa puissance astronomique. Tandis que je grimpais dessus, des chaînes en sortirent et m’attachèrent solidement pour me retenir. Bien que le guidon installé à l’avant et non à l’arrière est entouré d’une barre de sécurité, deux précautions valent mieux qu’une ! Oh, pendant que j’y pense. J’ai "oublié" de dire que j’ai un deuxième surnom en vrai. L’Attire-bugs. La technologie ne m’aime, on dirait. Un ordinateur qui se bloque sans que je sache pourquoi. Un téléphone qui lague sans raison. Les jeux-vidéos ? Evidemment ! C’est rageant de ne pas pouvoir jouer sans autant de bugs… j’ai perdu le compte des personnages que j’ai vu "voler", glisser sur le sol vers moi tout en étant figé, traverser les murs… quand je ne tombais pas dans le vide en passant à travers le sol. Parfois cela me fait rire, parfois j’en ai marre. Enfin, j’ai l’habitude.
Les patates maléfiques m’entendirent arriver de loin. Le moteur produisait un joli vacarme. Les freins bloquèrent les roues, déclenchant des jets de flammes sur les côtés, enchantées pour ne pas brûler. Je m’arrêtai dans un superbe dérapage. Le moteur vrombit une dernière fois pour le style. Je coupai le contact et la tondeuse nucléaire se volatilisa dans un nuage de fumée noire alors que je sautai à terre. Les patates sortirent précipitamment de la pièce, Lady Frite à leur tête. Elles sautillèrent à ma vue, toutes excitées. J’eus un sourire en coin, glissant une main dans mes cheveux avec une fausse modestie. Merci, merci… je sais… je suis trop classe. Canon. Génialissime… tiens ? Le spectre ne m’avait pas dit qu’elles avaient des oreilles et des moustaches de chat ? N’empêche qu’elles sont trop mignonnes !!!!! Oui, j’aime les chats. Leur fourrure toute douce… leurs ronronnements doux et réconfortants… leurs yeux ronds adorables… je craque sur tout ce qui est mignon, en fait. J’ai commencé à jouer en 2017, au fait. Et mon niveau est très bon. Cela se voit, mais comme il fallait le dire… bah voilà. C’est dit. Sinon, j’aime tout ce qui est panda, lapin, renard, koala, souris… dès que j’en vois un, j’ai envie de le câliner. Et ces patates ne firent pas exception. Je tins mon mal en patience, néanmoins. Elles n’étaient pas venues pour se faire cajoler. On discuta longuement pour conclure un accord.
Entretemps, des Pets-Fusées un peu trop bruyants nous ont interrompus. Heureusement, ils volaient assez haut. L’odeur n’a pas dérangé les patates ni Lady Frite. D’ailleurs, ces dernières n’ont pas pu s’empêcher de regarder par la fenêtre, déconcertées par ce bruit insolite. Elles les ont suivis du regard avec des yeux ronds. Entre cela et les Pets-Fusées… j’ai à nouveau été prise d’un fou rire, alors que je suis censée rester professionnelle. Cela a duré cinq bonnes minutes avant que je ne parvienne à retrouver mon sérieux. Je répondis à leurs questions, avec toutes mes excuses. Les patates m’ont souri d’un air indulgent. D’habitude, je préviens les trolls quand j’ai de la visite. Mais comme il s’agissait d’une visite surprise… bref. A propos du moyen d’être immunisée à tous les trolls dont je parlais plus tôt. Les patates ne vont pas tarder à le savoir, héhé.One, two… I love hugging you…Dès que tout fut en ordre, je m’agenouillai en ouvrant les bras en guise de bienvenue. Les patates y sautèrent volontiers. Elles se mirent à ronronner, et je fis de même, les couvrant de câlins comme des peluches.Three, Four… you love with a : "Awww"…Après un temps, les patates voulurent se retirer. Je ne desserrai pas mon étreinte, les retenant avec mes longues griffes métalliques… les fixant avec gourmandise. Elles sont si mignonnes… à croquer ! Les patates s’en rendirent compte trop tard. Je les dévorai comme une goinfre jusqu’à la dernière. Contrairement à d’autres, je peux manger les trolls sans risquer quoi que ce soit, étrangement. Ainsi, j’ai dévoré chacun d’eux pour y être immunisée. Puis leur corps s’est reformé magiquement. Ils ressuscitent à l’infini, sans qu’on ne sache pourquoi malgré des années de recherche. D’un autre côté, je ne peux pas dire que cela n’arrange pas ma gourmandise... comme ça, je peux les croquer à l’infini ! Et pas d’exception !Five, Six… not so pacifix…Je dois avouer que ma gourmandise aussi est cheloue… parce que c’est pareil pour mes amis non imaginaires ! Eux aussi ressuscitent à l’infini. Alors je ne me prive jamais de les nom nom pour les embêter, héhé. J’ai bien envie d’aller croquer des gens, tiens. J’ouvris un portail vers le monde des rêves. Ah, minuit treize ! Parfait. A cette heure-ci, ils sont nombreux à dormir comme des loirs… je me promenai un temps avant de m’incruster dans la tête d’un inconnu qui rêvait d’un concert de hard rock. Il sera le seul que je ne croquerais pas pour le remercier. Ce sera pour une prochaine fois ! Je me téléportai… et je ne dirais pas où ! Mes longues griffes s’entrechoquèrent dans un bruit métallique quand je les agitai. Les ampoules se mirent à grésiller. La musique à s’interrompre à un rythme régulier. L’écran géant à buguer. Et d’un coup, l’obscurité et le silence se firent. Des flammes jaillirent de toute part. Ah, quelle belle panique… oh, mince ? Il n’y a aucune sortie possible ? Ce n’est pas de chance, ça… sadisme, bonjour ! J’affichais un large sourire pointu sur l’écran. Elle est où, la dame cheloue ? Elle est où ?Seven, Eight… nom nom is your fate…Avant que j’oublie autre chose… comme j’ai le gant d’un certain personnage. Ce qui affecte les gens en rêve… les affectent aussi dans la réalité ! Mouahahahahahahaha !!!Perchée en hauteur, je leur lançai des Bombes Paralysantes avec un rire sinistre. Puis je me téléportai en bas, bondissant sur la première personne à ma portée, la croquant sans prévenir. Chocolat noir, tiens. J’ai bondi de l’une à l’autre, dans une série de nom nom nom incessants. Je m’amusais parfois à me téléporter derrière eux ou juste à côté par surprise, puis les croquai de plus belle. Crème chantilly, lasagnes, raclette, pommes au four, glace… quel régal !!! Le silence se fit peu à peu. Tiens, c’est curieux ? Il n’y a plus personne ? … C’est temporaire, bien sûr. Cela dit… quand ils ressusciteront exactement, je l’ignore. Héhé. Je créai un nouveau portail, revenant à la centrale, mais dans mes quartiers privés. Je ris doucement. On dirait que j’ai mangé un camion… je jetai un coup d’œil à ma montre. Une heure du matin ?! Déjà ? Ça passe tellement vite… je fis pop une chaise longue et m’affalai dessus, croisant les bras derrière la tête, tranquille. Encore une fois, comment s’en lasser ? C’est si bon d’être méchante !Nine, ten… never be the same.
The end
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