Environ trois mètres vingt de haut, onze mètres de long.
Corpulence plutôt bien bâtie.
Difficile de différencier sa fourrure des feuilles de Sayuri.
Robe et feuilles brunes, rousses, oranges, jaunes et vertes.
Pas mal de branches qui dépassent.
Couche d’écorce sur une grande partie de son corps, cachée sous les feuilles dont les pattes et le visage, du côté droit.
Yeux de couleur bleu ciel.

Pas le genre à se prélasser au soleil.
Perfectionniste.
Volonté d’acier pour devenir la meilleure guerrière de Diamant.
Très protectrice.
Beaucoup de valeurs.
Veut aider les gens, protéger ceux qui sont moins capables de se protéger.
Juste et logique.
Très empathique.
Très patiente.
Un peu timide et garde ses sentiments pour elle.
Sensible.
Franche.
Gourmande.
Très énergique.
Sait rire et être sérieuse.
Extrêmement loyale.
Généreuse.

Vous savez, j’ai pas eu une vie très intéressante, ahah. D’ailleurs, je peux même vous faire un super résumé ! Je suis née il y a presque 22 ans, à la maison, puisque, en tant que lung, je suis née dans un œuf. Je n’ai pas eu trop de mal à sortir, d’ailleurs, et j’ai même pu aider mes jeunes frères et sœurs ! Ouais, j’étais une leader née, vous voyez. Faite pour aider et protéger, alors que j’avais quelques minutes de vie. Sauf si on compte les heures dans l’œuf, mais c’est pas pareil ! Donc j’ai fait ce que mon géniteur n’avait pas l’intention de faire, à sa place, sous l’œil attentif de ma mère. J’aimerais dire qu’elle n’a pas dû aider le petit être fortiche que j’étais, mais ce serait faux. Enfin bref. Donc nous sommes tous nés, fiers et tout petits. Il y avait moi, Ren, puis une petite sœur, Hotaru, un petit frère, Eiji, un autre petit frère, Sora et une petite sœur, Ryo !

Nous avons grandi, évidemment, puisqu’on avait que ça à faire. Nous jouions et dormions beaucoup. De vrais p’tits lungs ! Mais quelque chose n’allait pas dans notre vie. Mes frères et sœurs étaient peut-être un peu jeunes pour s’en rendre compte, mais j’ai toujours été dotée de cette sensibilité et cette empathie qui font ce que je suis. J’étais aussi très proche de ma mère, tout en étant mal à l’aise avec celui qu’on disait être mon père. Je refusais toujours de rester seule avec lui, et mes cris faisaient hurler les plus jeunes. Mais ça l’énervait. Surtout quand je faisais ça avec d’autres gens, qui ne comprenaient jamais pourquoi j’agissais ainsi. Lui leur répondait que j’étais juste une gamine capricieuse et que ma mère me gâtait trop. Alors que le problème, ça a toujours été lui.

Yuu Mochizuki, puisque tel était son nom, n’était qu’un sale con. Un sale con violent, qui s’était mis avec ma mère pour avoir une compagne docile qui ne dirait rien et qui ferait gentiment ce que lui ne voulait pas faire. Je l’ai appris plus tard, mais il traînait avec un gang de gens malhonnêtes et vicieux. Et évidemment, il l’était aussi, vous vous en doutez ! Il n’hésitait pas à frapper, il n’hésitait pas à user des mots pour blesser. C’était clairement le genre de mec toxique que personne ne souhaite rencontrer. Mais ma mère était amoureuse. Alors elle lui pardonnait tout.

Moi je ne l’aimais pas, pas du tout même. Mais à l’époque, j’avais aussi peur de lui. Et maman nous disait toujours de ne rien dire. De ne pas parler des coups qu’il lui portait ni de ses méchancetés. Elle s’interposait toujours entre lui et nous, et nous… On devait se taire. Vous vous doutez bien qu’un jour, j’ai craqué. Elle l’aimait, oui, mais ce n’était qu’un connard.

J’avais six ans quand je me suis rendue dans un commissariat. J’ai voulu parler aux gardiens, leur dire tout ce que je savais. Et je l’ai fait. Ils étaient trois. La dame humanoïde semblait profondément attristée de ce que je disais, mais elle m’a avoué que si ma mère ne portait pas plainte, elle ne pourrait rien faire. Le deuxième, un pégase, semblait juste m’écouter sans rien dire et rien faire. Et puis il y avait le dernier. Un dragon tellement grand qu’il était impressionnant. Je me souviens de son visage, déformé par la colère qu’il tentait de réprimer. Il a repoussé l’humaine et il lui a dit : « Moi j’vais les chercher les preuves. » Puis il m’a tapoté la tête, avant de me dire que je n’avais plus rien à craindre. L’humaine a tenté de lui dire qu’il n’avait pas le droit d’agir sans autorisation, mais il est parti.

Et figurez-vous qu’il a tenu parole. Il n’y a pas été de main morte, il a galéré, il s’est fait taper sur les doigts par ses supérieurs, mais… Il a trouvé les preuves. Grâce à son intervention, Mochizuki a été condamné. Basiquement, il devait être emprisonné, mais ses potes ont réussi à le sortir de prison et il s’est évadé. Je ne sais pas où il est actuellement. Ma mère était déprimée. Elle en voulait au soldat qui s’était démené corps et âme pour la sortir de cet enfer, et je n’arrivai pas à comprendre pourquoi.

Alors je suis retournée le voir. Quand il m’a vue, il m’a promis qu’il retrouverait mon père afin qu’il ne fasse plus de mal à qui que ce soit. Il m’a aussi demandé s’il était revenu. Mais je n’étais pas là à cause de lui. Je lui ai demandé s’il pouvait parler à ma mère. S’il pouvait la consoler, lui dire que ce type n’était qu’un sale con et qu’elle trouverait mieux. Il m’a avoué que ce n’était pas son travail, mais qu’il allait le faire.

Je n’ai jamais pensé qu’ils allaient se revoir, suite à cela. Ni même que Tsuneo Hoshino allait devenir mon beau-père. Mais c’est ce qu’il s’est passé. Ma mère et lui sont progressivement tombés amoureux, jusqu’à nous annoncer qu’ils étaient officiellement ensemble. Ce serait mentir que de dire que ça ne m’a pas fait bizarre, mais j’étais heureuse. Je savais à quel point c’était un bon gars. Et bien loin de moi l’idée de critiquer le fait qu’un dragon et une lung s’aimaient !

Tsuneo a toujours été plus proche de nous que ce connard qui nous avait engendrés. Et rapidement, il est devenu notre père, le vrai. Celui qu’on appelait « papa », celui qui nous aimait, celui qui nous a fait grandir. On a hérité de ses valeurs, du moins pour ma part. Et même si beaucoup n’apprécient pas le couple interespèces que mes parents sont, ça ne m’empêchera jamais de clamer haut et fort que c’est lui mon père, et pas l’autre con !

Bref. C’est à neuf ans que j’ai fait la rencontre de mon p’tit bout d’arbre. Dans la forêt, évidemment, où elle s’est malicieusement accrochée à moi. Mais nous sommes vite devenues très proches. Au début, ma mère s’est inquiétée, mais elle s’est vite rendu compte qu’entre Sayuri et moi, c’est une grande histoire d’amour ! Et dès qu’elle l’a compris, elle s’est rassurée. Même si Sayu’ était jeune à l’époque, les années ont passé et on est devenues plus que proches.

Ma vie avait enfin une bonne tournure, celle de maman et de ma p’tite fratrie aussi. On était heureux, on vivait bien. Et ça a continué ! On vit toujours comme une vraie famille, la famille que l’on est ! J’ai vite été inspirée par mon père pour entrer dans l’armée et, moi aussi, aider des gens dans le besoin. Alors que Hotaru rêve de devenir la meilleure soigneuse, qu’Eiji veut ouvrir un refuge animalier, que Sora ne sait pas trop, et que Ryo est encore largement plongée dans ses études. Papa est toujours dans l’armée, puisqu’il ne s’est pas fait virer, et je sais que maman s’inquiète dès qu’il part en mission. Moi je sais qu’il reviendra toujours ! Il en a plutôt intérêt, ahah.

Enfin bref, voilà. Je me suis entraînée seule, avant de m’inscrire à l’armée, et maintenant je vis plus là-bas qu’à la maison. Mais bon, c’est le prix à payer pour protéger les gens ! Enfin, vouloir, du moins. Je me suis vite liée d’amitié avec les filles qui dorment avec moi, même si j’ai toujours eu pas mal de facilités pour ça. J’ai même fait d’autres connaissances et… euh oui, c’est un peu hors sujet. Du coup voilà le résumé foireux de ma vie. Et n’oubliez pas… Je serai la meilleure guerrière de toutes les îles !